Interrogé sur RCF par les propos de Marine Le Pen, Christian Delorme, prêtre d’Oullins et de Pierre-Bénite et surnommé curé des Minguettes est surpris de l’écho médiatique qui a accueilli cette polémique. “Pourquoi on donne autant d’importance à ces propos ?“, a-t-il réagi. “Où avez-vous vu des musulmans prier dans la rue ?“, s’est-il esclaffé. “Même pas une dizaine de lieux en France“. Il a donné les exemples de la rue Myrha à Paris – mais selon lui, ça fait 40 ans que ça dure – et de la rue Dominicaine à Marseille. “Des rues étroites“.
Considérant qu’il existe 2000 salles de prière musulmanes qui accueillent pour la plupart 80 personnes en moyenne, Christian Delorme en conclut que le taux de pratique dans ces lieux est “inférieur” aux catholiques. Il regrette l’amalgame effectué entre Islam et délinquance. Et estime que les musulmans pâtissent du contexte international.
L’Islam vit une période très sombre, terrible. Alimentent cette violence des courants religieux fondamentalistes qui aujourd’hui sont dominants dans l’Islam, pas dans l’Islam des gens – dans l’Islam des pouvoirs politiques ou des pouvoirs d’opposition, ou l’Islam des religieux. C’est un événement historique, ça n’appartient pas du tout à l’histoire de l’Islam.“
Il oppose cet Islam à celui “des gens, des familles“. Des croyants “légitimistes qui font référence à leur pays d’origine“. Questionné sur la situation lyonnaise, il souligne que nous sommes ici “gâtés“, évoquant les interlocuteurs engagés dans le dialogue inter-religieux
(Merci à Gnafron69)
