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Le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale allait mettre une nouvelle fois encore l’or sur le devant de la scène. Le 9 septembre 1939 était publié un décret-loi prohibant ou réglementant l’exportation des capitaux, les opérations de change et le commerce de l’or. L’or entrait, une nouvelle fois, dans la clandestinité, et n’en sortira qu’en 1948 !

Alors que le cours officiel (bloqué) de la Banque de France était de 274,49F pour un Napoléon, en juin 1940 le même Napoléon s’échangeait au cours officiel du marché parallèle à 825F, en novembre 1940 il atteignait 1000F, puis 1400F fin décembre 1940. Le Napoléon terminait l’année 1945 au delà de 4000F pour ensuite culminer à 6500F pendant l’année 1946.

Le 7 octobre 1944 De Gaulle publiait une ordonnance interdisant à tout propriétaire d’or, d’en effectuer la cession, à titre onéreux ou gratuit, sous quelque forme que ce soit, à toute personne de transporter de l’or pour quelque motif que ce soit.

Elle était complétée le 17 janvier 1945 par une ordonnance invitant les détenteurs d’or à se faire recenser auprès de l’Office des Changes. Puis la loi 45-0140 du 26 décembre 1945 donnait au gouvernement l’autorité pour procéder à la réquisition de l’or, des devises et des valeurs mobilières étrangères. Néanmoins ces dispositions n’ont pas découragé le marché parallèle de l’or. Au sortir de la guerre alors que la Banque de France publiait ses nouveaux taux forcés, 760,5F pour le Napoléon, le marché parallèle l’affichait à 4000F.

Toutes ces mesures devaient prendre fin avec la loi 48-178 du 2 février 1948 qui affirmait la détention, le transport et le commerce de l’or sont libres sur le territoire français.

La lutte contre la spéculation est la justification qui revient à chaque fois qu’une décision de restriction (certains parlent de confiscation mais le terme le plus approprié est réquisition) sur la détention d’or a été prise. Mais en fait cette spéculation n’a été à chaque fois que le révélateur d’une perte de confiance dans la monnaie et en particulier dans la monnaie papier. Les citoyens trouvant refuge dans la monnaie métallique cherchaient, et cherchent encore, avant tout à préserver le pouvoir d’achat de leurs avoirs à un instant donné. L’Histoire montre que les confiscations ont eu peu d’effet sinon celui de valoriser fortement, par rapport à la monnaie papier, la monnaie métallique.

Graphique retraçant la valeur reconstituée de l’Euro en grammes d’or

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