S’il existe historiquement une tradition tolérante dans l’Islam, ce n’est pas verser dans l’islamophobie que de constater combien, aujourd’hui, la confession chrétienne – qu’elle soit catholique, protestante, évangélique, coopte ou « orientale » – est de plus en plus en butte à des discriminations, des exclusions ou des rejets de la part de musulmans, que ce que soit en Egypte, au Nigeria, en Algérie, au Pakistan ou aux Philippines. Sans oublier les fanatiques du judaïsme à Jérusalem, ou de l’hindouisme en Inde.
Il y a une conception totalitaire de la religion que l’on retrouve dans un monde musulman marqué par une conception « djihadiste » où tout autre culte est une « incroyance ». Là encore on peut opposer l’esprit de croisade qui a vu affluer en Terre sainte des phalanges armées venue de pays chrétiens pour « délivrer » le tombeau du Christ. Mais c’était il y a dix siècles, et l’on peut difficilement soupçonner d’autres desseins chez les chrétiens contemporains que le souci de survivre selon leur croyance, sans aucune volonté hégémonique sur qui que ce soit. Sans doute le christianisme est-il associé à des impérialismes et des colonialismes qui marquent encore de leur empreinte ces régions, certes l’on peut trouver aux Etats-Unis un fondamentalisme chrétien aussi effrayant, mais cela ne justifie en rien le sort réservé à des communautés se réclamant d’un christianisme autochtone et séculaire.
(Merci à Ethan)