Médecin de formation et anthropologue, Didier Fassin revient sur dix ans d’enquêtes à travers le monde : il analyse les politiques de la compassion se sont imposées comme une évidence morale face aux violences, aux catastrophes, aux épidémies, mais aussi à la pauvreté, à la précarité, au malheur.
Les sentiments moraux sont devenus un ressort essentiel des politiques contemporaines. C’est un progrès qui ne va pas sans ambiguïté. La souffrance est devenue un enjeu politique.”
Pour mener à bien son projet, il a conduit une série de recherches sociologiques et ethnographiques sur des terrains proches et lointains. Il étudie ainsi en France la mise en place de lieux d’écoute dans les banlieues, la distribution des aides d’urgence aux chômeurs, la régularisation des étrangers en situation irrégulière et le traitement des demandes d’asile, montrant comment la morale humanitaire se trouve soumise à l’épreuve des logiques d’inégalité et d’exclusion.
(Merci à ethan)
