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L’Insee a abaissé de 0,1 point à +0,3% la croissance du produit intérieur brut de la France au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent et de 0,1 point celle du deuxième trimestre à 0,6%.

Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie

A fin septembre, l’acquis de croissance pour 2010 s’établit à 1,4% (+1,5% en première estimation), selon les comptes nationaux détaillés du troisième trimestre publiés mardi.

Le gouvernement espère que la croissance sera cette année supérieure à 1,6% avant une accélération à 2,0% en 2011.

Dans sa note de conjoncture du 16 décembre, l’Insee prévoyait que la croissance atteindrait 0,5% au quatrième trimestre, 0,3% au premier trimestre 2011 et 0,4% au deuxième.

La révision de la croissance au troisième trimestre résulte d’investissements inférieurs aux estimations dans les services aux entreprises et les travaux publics et d’une consommation de services aux particuliers plus faible, note l’Insee.

La révision pour le deuxième trimestre s’explique quant à elle essentiellement par celle de la production de transport routier de marchandises.

Les dépenses de consommation des ménages français ont accéléré à +0,5% au troisième trimestre après +0,3% au deuxième, un rythme légèrement inférieur au +0,6% annoncé en première estimation pour le troisième trimestre.

L’investissement total est confirmé en hausse de 0,5% (après +0,9% au deuxième trimestre), avec des hausses de 0,9% pour l’investissement des ménages (1,0% en première estimation) et de 0,5% pour celui des entreprises non financières (confirmé).

Les dépenses des administrations publiques ont quant à elles baissé de 0,3% au troisième trimestre après avoir augmenté de 0,9% au deuxième, soit plus que le recul de 0,2% annoncé en première estimation pour le troisième trimestre.

Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) a contribué positivement à la croissance (0,5 point après 0,4 au deuxième trimestre, chiffres inchangés).

Les variations de stocks ont également apporté une contribution positive de 0,2 point à la croissance du troisième trimestre alors que le commerce extérieur a pesé négativement à hauteur de 0,4 point (respectivement +0,3 et -0,5 en première estimation).

Les exportations ont augmenté de 2,6% sur le trimestre après +2,7% au trimestre précédent et les importations de 3,9% après +3,8%.

Les résultats détaillés des comptes nationaux révèlent par ailleurs que le revenu disponible brut des ménages a progressé de 0,9% au troisième trimestre, après une hausse de 0,8% lors des trois mois précédents.

La hausse des prix des dépenses de consommation ralentissant à +0,2% sur le trimestre (contre +0,3% au trimestre précédent) avec les prix de l’énergie, le pouvoir d’achat des ménages accélère à +0,7% après +0,5%.

Le taux d’épargne a quant à lui progressé à 16,2% après 16,1% à fin juin.

Autre indication donnée par l’Insee, le taux de marge des sociétés non financières progresse légèrement à 29,7% contre 29,5% à fin juin.

Reuters

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