Trois églises sont menacées de disparition dans les quartiers de Nîmes Ouest où la population musulmane est devenue majoritaire. Une souscription est lancée auprès des habitants et entreprises du quartier pour financer 150 000 € de travaux de réhabilitation.
Nous sommes devenus minoritaires. Dès que les gens ont quelques moyens, ils s’en vont ailleurs. Les bailleurs sociaux les ont délibérément remplacés par des populations fragilisées, qui concentrent difficultés sociale, professionnelle, économique. La population musulmane est désormais majoritaire.
Au-delà de l’urgence financière, ces «chrétiens de banlieue» veulent aussi faire passer un message. «Ne restez pas enfermés dans votre tour d’ivoire. Si ces églises disparaissent, il n’y aura plus d’altérité ou de pluralité religieuse dans ce quartier qui s’enfermera un peu plus dans une sorte de ghetto religieux», estime André Bresson qui se réjouit qu’une mosquée ait été construite voici six ans pour remplacer les mosquées de caves..
Créée en 1963 comme une alternative au centre-ville insalubre, la ZUP s’est petit à petit dépeuplée des habitants qui fréquentaient les églises. Le nombre d’enfants catéchisés est passé de 1000 à 40. Il n’y a plus que 15 paroissiens à la messe le dimanche, 50 à Noël. (…)