Pour L’Hérétique, Blogueur associé de Marianne, l’Europe a tort de renier ses racines que sont l’antiquité gréco-latine et le christianisme, et plus largement les «valeurs judéo-chrétiennes». Même s’il ne «s’agit pas d’offrir à l’Église le moindre pouvoir politique», le blogueur insiste sur la nécessité de reconnaître l’origine chrétienne des valeurs européennes, quitte à ce que Jésus de Nazareth fasse son apparition «en préambule de la Constitution européenne».
Je m’interroge souvent sur cette «pudeur» un tantinet masochiste qui fait que l’Europe n’ose pas revendiquer ses racines.
(…)on peut reconnaître dans l’Église un précurseur : dès le Haut Moyen Âge, les papes ont cherché à installer la paix en Europe entre les rois chrétiens, fussent-ils orthodoxes. D’une certaine manière, l’Église a cherché à préfigurer l’Europe, même si ce n’est pas la nôtre aujourd’hui.
Les valeurs fondamentales véhiculées par la gauche laïque, y compris la gauche marxiste, sont une émanation directe du projet judéo-chrétien. Peu importe, au final, qu’il soit porté par la foi ou par l’idéal. Ce qui compte, c’est qu’il soit porté. Le christianisme a fait nos valeurs, la Grèce et Rome nous ont donné les fondations de nos démocraties et de nos républiques.
Les valeurs qui fondent l’idéal européen sont très proches des fortes pensées édictées par Jésus de Nazareth. Pourquoi aurions-nous peur, comme homme et comme sage, de le citer en préambule de la Constitution européenne ?
On va me dire que du côté de l’Islam, ce sera ressenti comme une agression, un retour des Croisés. J’avoue que cet argument, celui du viol des Croisades, commence à me gonfler sérieusement. (…)