Que doit faire un médecin face à un voyou, blessé par balle ou tout simplement en cavale ? Prévenir la police, soigner puis dénoncer ou sauver une vie en gardant le silence ? Forcément, que l’on se place du côté du corps médical ou de celui de la justice, la position est radicalement différente.
Pourtant, cette question reste taboue. De part et d’autre. Le nombre important de règlements de comptes et tentatives, ou de braquages sanglants, qui ont secoué la région ces derniers mois, mérite pourtant qu’on s’y penche. “D’autant que le problème est plus ou moins réglé de façon hypocrite“, observe Dr Philippe Jean, chef des urgences de l’Hôpital Nord.
Toutefois, chacun s’accorde à dire que Marseille “n’est pas Chicago“. Du moins, pas encore… “Les accidents de la route et les violences ordinaires sont plus le quotidien des urgences que les victimes de règlements de comptes”, précise le Pr Jean. Depuis le début de l’année, quatre personnes blessées par balle et une vingtaine victimes de coups de couteau ont été admises à l’hôpital Laveran.”
(Merci à ethan)