“Il va être difficile, en 2010, de faire taire le peuple“, écrivais-je en accroche de mon premier bloc-notes de l’année passée (8 janvier). L’essor pris, depuis, par le populisme est venu traduire cette nouvelle donne politique, qui s’imposera forcément dans la campagne présidentielle de 2012. Dans cette même veine, je ne prends guère de risque à prédire, ce 3 janvier, qu’il va être difficile, en 2011, de faire taire les réalités.
Oh ! Je ne doute pas que tout sera encore tenté par la pensée conforme pour occulter, falsifier, bidonner, sous-estimer les faits les plus dérangeants. De ce point de vue, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, a été mal inspiré de vouloir taire le nombre de voitures incendiées la semaine dernière, car il entre dans un engrenage qui ne peut qu’alimenter la suspicion de l’opinion, devenue maîtresse de l’internet et des blogs, sur une occultation de certains faits, voire sur une désinformation officialisée.
Je sais aussi que ceux qui enfreindront la loi du silence, et j’en serai, seront évidemment diabolisés par les faiseurs de morale, qui sont pléthore à gauche. La lepénisation des esprits, tarte à la crème qui va être servie tout au long de cette année par les censeurs paniqués, est d’abord chez ceux qui insultent et menacent en guise d’arguments.
Mais les faits sont têtus, et les Français savent où trouver l’information quand elle n’est pas dans les médias. Aussi est-ce à un combat d’arrière garde que vont se prêter tous ceux qui s’efforceront à nouveau de dissimuler des évidences sous des villages Potemkine, ou de troubler l’eau pour feindre la profondeur.
(Merci à Gnafron69)