Vous avez souhaité au dernier conseil national de l’UMP “reprendre le débat sur l’identité nationale”. Or, il divise plus qu’il ne rassemble…
C’est exact. Je reconnais que l’expression “identité nationale” a aujourd’hui une connotation trop négative pour que l’on continue à l’utiliser. Je suis d’accord avec Jean-Louis Borloo qui souhaite désormais faire porter le débat sur le “pacte républicain” qui est plus humaniste. A condition que ce dernier inclue les questions sur la sécurité, sur la laïcité et sur la protection et les devoirs des citoyens.
Remettre l’accent comme en 2007 sur le dossier de la sécurité, est-ce une façon d’écarter le “danger” Front national sur lequel vous insistez ?
Pour cantonner le FN, la majorité doit continuer de répondre aux attentes fortes des Français. Or, ils sont préoccupés par leur sécurité. D’où le projet de Nicolas Sarkozy de jurys populaires dans les tribunaux correctionnels pour associer davantage les citoyens aux décisions de la justice. D’où la proposition de l’UMP d’augmenter le nombre de places de prison, pour qu’une fois les condamnations prononcées, les peines soient appliquées.