Je vis aux Antilles et en Guyane depuis ma naissance. Dans les années 70, je n’ai pas vraiment eu à souffrir du racisme, même si l’on m’appelait parfois « ti-blanc » ou « vié-blanc ». J’étais habitué et je trouvais ça normal, mes parents ne me disant rien à ce sujet.
Dans les années 80, et principalement de la part de mes professeurs de français ou d’histoire, j’entendais des choses comme « la France s’est enrichie sur la tête des nègres », « les Blancs ne se lavent pas souvent à cause du froid », « les Blancs sont faibles », etc.
Sans compter toutes les fois où des allusions me mettaient très mal à l’aise, moi qui était souvent le seul Blanc dans la classe. Quand j’étais avec mes copains, je me prenais à rêver que j’étais noir comme eux.»
(…) Le rejet du Blanc devenait flagrant. Dans les bus, je ne reconnaissais plus mes chères compatriotes, qui parlaient fort en créole et riaient encore plus fort, comme par provocation. Et puis il y avait les remarques permanentes contre les Blancs : « Ils ne savent pas danser », « ils marchent vite, sont toujours pressés », « ils ne pensent qu’à travailler », « ils sentent mauvais ». Sans oublier d’autres, plus péjoratives encore.
(…) La moindre altercation sur n’importe quel sujet, et on se fait traiter de « raciste » ou d’« esclavagiste »… même quand c’est totalement hors sujet. Parfois, si on a le malheur de s’habiller en blanc, on entend des remarques du genre : « Le colonialisme, c’est fini ! »
On voit se tenir des élections de « miss beautés noires ». La culture « noire marron » [celle héritée des « nègres-marrons », communautés d’esclaves ayant réussi à échapper à leurs maîtres, ndlr] est survalorisée, en oubliant au passage les apports des autres cultures, amérindienne, asiatique ou européenne.
Imaginez qu’une région française fasse l’élection d’une miss sur un critère de couleur de peau ! Les associations contre le racisme monteraient au créneau. Mais aux Antilles-Guyane, tout ce qui n’est pas « chocolat » n’a que le droit de se taire, et ne peut même pas se faire défendre par des associations de lutte contre le racisme.
(…) Mais de racisme contre les Blancs, personne ne parle, c’est tabou. Le seul racisme admissible, c’est celui du Blanc envers les autres couleurs du monde. C’est une erreur. Le racisme est à combattre chez tout le monde. Malheureusement.
(Merci à Gnafron69)
Rediff :Emission de Kanal Martinique Télévision sur le “genocide par substitution”.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x305gn_news#from=embed[/dailymotion]Il y a de plus en plus de Blancs qui s’installent.
Qu’on foute tous ces gens dans des vols charters, qu’ils retournent en France.