Les prix des carburants ont atteint des niveaux plus vus depuis deux ans. De quoi entamer un peu plus le moral des ménages français.
La fin 2010 a vu les prix à la pompe s’envoler. Et le début de la nouvelle année ne donne aucun signe d’accalmie sur le front des stations service. Le gazole s’écoulait à 1,2474 euro le litre la semaine passée, selon le site Internet de la Direction générale de l’Énergie et du Climat (DGEC). Son plus haut niveau depuis le 10 octobre 2008. Le super sans plomb 95 se vendait 1,4331 euro, proche de son pic d’août 2008. La faute, en grande partie, aux cours du pétrole qui flambent sur les marchés mondiaux.
Pressions inflationnistes
L’effet s’en est ressenti sur l’inflation en zone euro, qui s’est accélérée de 1,9% en novembre à 2,2% en décembre, et sur le moral des ménages. Les Français ont perçu une inflation en forte hausse (+6 points) et s’attendent à ce que cela continue.
Or, «le prix du baril se transmet très vite à celui des carburants et ce dernier est un des indicateurs-clé des ménages pour mesurer l’inflation», commente Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis AM. Sur la fin 2010, la tendance est à l’accélération : le prix du baril en euro, qui gagnait 22% sur un an en novembre, affichait une hausse de 35% en décembre.
Le Figaro
(Merci à The Vindicator)