L’impunité dont bénéficient les délinquants mineurs étrangers, dont des «gens du voyage», est dénoncée sous couvert d’anonymat par des policiers.
Ils sont détendus en garde à vue car ils savent qu’ils ne risquent quasiment rien.
Bien que les statistiques ethniques n’existent pas, la police compte ces dernières semaines, dans les cellules de garde à vue, de plus en plus de jeunes étrangers, Roumains, Roms, Hongrois — plus largement des gens du voyage plus ou moins sédentarisés.
«On a arrêté un adolescent d’un peu plus de 16 ans pour dix-huit faits, raconte un enquêteur spécialisé. Il a été remis en liberté, arrêté à nouveau pour sept faits à Asnières… et remis en liberté. Les casseurs, surtout les mineurs, ont un vrai sentiment d’impunité.»
Surtout quand ils sont étrangers, comme par exemple ces deux adolescents impliqués dans le cambriolage de l’appartement de Ségolène Royal à Boulogne-Billancourt le 1er décembre dernier. «Ces jeunes connaissent la musique, observe un policier, et savent quoi répondre pour nous faire perdre du temps. En donnant des dates de naissance différentes, en prétendant être enceintes… »
Suivis par secteur géographique, donc en fonction de leur adresse, ces mineurs échappent aux éducateurs et aux juges dès lors qu’ils déménagent. (…)