Qu’il y ait, parmi eux, des nostalgiques de Benito Mussolini, des racistes viscéraux, ou des excentriques, c’est certain ; pour autant, ce serait une grossière erreur journalistique que de réduire l’ensemble de leurs militants, et surtout de leurs sympathisants, à cela. Sur place, je n’ai pas pour autant partagé le sentiment de la journaliste Elisabeth Lévy qui, s’exprimant en off avec des collègues, estima qu’il s’agissait uniquement de « braves gens » : par moments, la stigmatisation obsessionnelle, un mépris insidieux, une condescendance culturelle revenaient régulièrement dans les propos de tel conférencier ou tel membre du public.
Mais plutôt que de diaboliser, à l’instar des islamophobes radicaux, ou d’édulcorer, la tentative d’Oumma consistera simplement, dans les prochains temps, à comprendre ce phénomène pour mieux en relater les dangers ainsi que les défis adressés, non seulement aux Français musulmans, mais également à la communauté nationale toute entière.