Il y a dix ans, l’institutrice Lucia Dahlab, genevoise convertie à l’islam, allait jusqu’à la Cour européenne de Strasbourg pour réclamer le droit de porter le voile à l’école. Sans succès.
La mort dans l’âme, elle a sacrifié son voile pour rester instit’. Mais elle reste convaincue: «Le voile est compatible avec une fonction dans l’enseignement public mais aussi dans des médias comme la TSR ou la RSR.»
«Ils ne doivent pas chercher à éliminer la religion de l’espace public mais traiter tous les signes religieux sur le même plan afin de refléter la diversité de la population suisse d’aujourd’hui. Un journaliste juif peut être très bon tout en portant une kippa, pareil pour une journaliste musulmane avec le hijab.» affirme-t-elle
Il y a quelques semaines, une musulmane, étudiante en journalisme et portant le foulard a postulé à la Radio suisse romande, obligeant cet organisme à se doter de directives sur le port de signes religieux dans les médias de service public.