Hamid Bennasser et sa famille sont les derniers locataires de la barre Galilée, qui va bientôt disparaître. Pas d’explosion, mais une déconstruction qui commencera par enlever tout ce qui est recyclable (baignoires, portes, etc.) avant de démolir vraiment. Après la famille Bennasser, il reste encore la salle de prières de l’association Mosaïque. installée dans un appartement qui fut entièrement transformé, en dehors de toute légalité…
Un très joli lieu que cette mosquée de proximité, destinée aux musulmans qui ne fréquentent pas la grande mosquée “Lumière et Piété” voisine (déjà saturée). Mais une salle de prières. À l’époque, l’association a un bail précaire et sait que la démolition aura lieu. Dans les 180 m2 devenus mosquée, une trentaine de personnes pratiquent le culte, dispensé par l’imam Damanhi.
Habitat du Gard n’était pas obligé de nous reloger et nous les remercions chaleureusement», dit Mohamed Jaffal, fondateur de Mosaïque, mais aussi responsable de l’association CNL et depuis peu élu représentant des locataires auprès du bailleur social.
C’est finalement en face, au 9 Thalès, que la mosquée El Fath (qui signifie l’ouverture) va rouvrir. L’organisme HLM va remettre aux normes cet ancien laboratoire d’analyses médicales et l’association cultuelle se chargera de l’aménager. L’opération devrait prendre deux à trois mois et, si tout va bien, la barre Gallilée sera entièrement vide au 1er avril. D’ici là, les appels d’offres auront été passés et on peut penser que les travaux démarreront avant l’été. La dernière démolition dans le quartier, celle de la barre Archimède qui comptait 157 logements, avait demandé sept mois et demi de chantier. Mais sur la place Galilée, on n’est plus à quelques semaines près.
(Merci à Nîmois de Souche)
