Les trois jeunes hommes mis en examen hier pour le braquage du McDo de Nantes ont aussi reconnu avoir participé, peu ou prou, au vol à main armée survenu mercredi, dans ce bar-tabac nantais de la rue de l’Amiral-Duchaffault.
Les policiers sont allés le chercher chez lui au petit matin, hier. Il a 16 ans, et déjà un casier d’habitué des prétoires. Ce garçon rompu aussi, sans doute, à l’épreuve de l’interrogatoire, n’est pas causant. Il reconnaît, mais a minima, son implication dans le braquage du McDo.
C’était lundi, vers trois heures du matin. Trois hommes encagoulés avaient surgi à la fermeture de ce fast-food planté sous le pont de Cheviré, à Nantes. Sous la menace d’un fusil, (chargé, on l’apprendra plus tard), ils s’étaient fait remettre le contenu d’un petit coffre. Environ cinq minutes plus tard, sans avoir exercé d’autres violences que les menaces sur les trois salariés, les trois braqueurs avaient disparu dans la nuit, à pied. Le sac-poubelle troué contenant le butin laissant délicatement échapper des pièces sur leur parcours, jusqu’à leur voiture, stationnée trois cents mètres plus loin.
Immédiatement, une patrouille de police passant dans le secteur avait réussi à interpeller deux suspects de 19 ans, sans grabuge. C’est heureux car ils étaient en possession du fusil, chargé, utilisé pour le braquage.
Les trois complices présumés, qui habitent tous l’agglomération nantaise, ont été mis en examen hier pour le vol à main armée. Ils devraient être placés en détention provisoire. Ils ont aussi reconnu leur participation au braquage du bar-tabac de la rue de l’Amiral-Duchaffault, mercredi. Quatre hommes armés là aussi d’un fusil avaient délesté le patron de 100 € et de quelques cartouches de cigarettes. Les deux plus âgés assurent que pour leur part, ils se sont contentés d’attendre dans une voiture, garée un peu plus loin, pour embarquer leurs quatre complices. Des déclarations à vérifier, bien sûr.
Quoi qu’il en soit, si l’instruction en cours confirme leur implication dans les deux braquages, ces trois jeunes hommes auront du mal à échapper à la cour d’assises : plusieurs braquages, avec un fusil chargé… et une employée de McDo très affectée psychologiquement, qui s’est vue notifier quinze jours d’incapacité totale de travail. Beaucoup de dégâts… pour quelques euros tombés d’un sac troué.