Farah (le prénom a été modifié), 26 ans, d’origine marocaine est plongée dans la clandestinité. «Je suis revenue vivre chez ma mère, je n’ai plus un sou. Sans papiers je ne peux ni chercher du travail, ni m’inscrire au pôle emploi. J’ai toujours peur de me faire contrôler et expulser» .
Depuis le mois d’août je n’ai plus de papiers. Je suis devenue clandestine. Aidez-moi, j’ai peur, je n’ose plus sortir. Faut que je vous dise, l’an dernier j’ai commis une bêtise et j’ai été condamnée à trois mois de prison. L’appel est en cours. »
Prise la main dans le sac après avoir dérobé 40 euros de marchandises dans un supermarché : «Une connerie, une pulsion», elle ne se présentera pas au tribunal de Castres lors du jugement : «J’avais peur qu’ils s’aperçoivent que je n’avais pas de papiers. J’ai fauté, je suis punie, c’est normal, mais je ne veux pas être envoyée au Maroc». Farah visiblement a peur, méfiante, elle vit sur le qui-vive. «Je sors très peu, je vis cloîtrée.»
(Merci à alain)
