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Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a assuré dans un entretien avec la presse qu’aucun pays n’avait besoin de recourir pour le moment au fonds de secours mis en place par les 17 pays de la zone euro pour aider les Etats aux abois.

Wolfgang Schäuble

L’influent ministre conservateur ne croit pas que le Portugal, l’Espagne, l’Italie ou la Belgique aient besoin de cette aide actuellement, ni que cela puisse conduire à une désagrégation de l’Europe, selon des propos rapportés au style indirect par la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (FAS) à paraître dimanche.

« On n’en viendra pas là », a-t-il assuré, d’après des extraits diffusés samedi. « On ne pousse personne (à recourir) à ce Fonds. Car ensuite il y a des conditions strictes en ce qui concerne les politiques nationales budgétaire et financière », a-t-il ajouté.

Au moment même où une éventuelle augmentation de la dotation du Fonds européen de stabilité financière (FESF) est à l’étude, le Portugal, en difficulté, se refuse à y recourir, comme l’a fait l’Irlande. Or, selon la presse allemande, la France et l’Allemagne pousseraient en ce sens.

Le FESF dispose actuellement de 440 milliards d’euros, et est complété par une enveloppe de la Commission européenne et une autre du Fonds monétaire international (FMI), pour arriver à une force de frappe totale de 750 milliards d’euros.

La ministre française des Finances, Christine Lagarde, avait jugé vendredi « prématuré » de chiffrer une éventuelle augmentation du fonds, tandis que le ministre belge des Finances, Didier Reynders, s’était prononcé en faveur d’un doublement.

De son côté, M. Schäuble, tout en refusant de parler d’accroissement du montant du fonds, avait concédé jeudi qu’une augmentation de la capacité de prêt effective du mécanisme pourrait être nécessaire.

Le Figaro

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