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Agressé à la sortie d’une boite gay à l’été 2006, Bruno Wiel avait été torturé puis laissé pour mort dans un parc du Val-de-Marne. L’agression, d’une rare violence, était selon ses auteurs présumés parfaitement gratuite. C’est en quittant un établissement gay que Bruno croise la route des quatre accusés. Dans des circonstances encore floues – Bruno a perdu la mémoire suite au traumatisme crânien subi -, le jeune homme monte dans leur voiture.

Le piège se referme alors sur la victime. Conduit dans un parc de Vitry-sur-Seine, il est déshabillé, passé à tabac, brûlé avec des cigarettes. «Ils lui marchaient dessus», frappant sa tête «comme un ballon de foot», dira un des accusés aux enquêteurs. Les quatre tortionnaires vont jusqu’à sodomiser de force leur victime avec un bâton. Selon une source judiciaire, l’un d’eux songe à filmer la scène avant de renoncer. Bruno est finalement laissé pour mort. Il sera retrouvé au petit matin, nu, gémissant, recroquevillé dans les buissons. Emmené à l’hôpital entre la vie et la mort, il restera dans le coma plus de quinze jours et subira sept mois de rééducation.

Pour l’avocate de Bruno, Me Maltet «Il y a des similitudes avec le gang des barbares: le ciblage des victimes en raison des présupposés sur la minorité à laquelle elles appartiennent. Les gays sont réputés avoir de l’argent et être peu diposés à se défendre», poursuit l’avocate.

Le Figaro

(Merci à Mandrin)

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