Né à Poleymieux, près de Lyon, André-Marie Ampère est un mathématicien et physicien français. Inventeur du premier télégraphe électrique et de l’électroaimant, avec François Arago, on lui doit les termes de courant et de tension. Il est surtout connu pour avoir posé les bases de la théorie de l’électromagnétisme. Son nom a été donné à l’unité internationale de courant électrique : l’ampère.
Dès son enfance, André-Marie Ampére, fils d’un juge de paix lyonnais guillotiné sous la Révolution, avait une soif d’apprendre, et l’on dit qu’il calculait de longues sommes avec des cailloux et des miettes de biscuits avant de connaître les chiffres. Son père a commencé à lui apprendre le latin, mais cessa lorsqu’il se rendit compte de l’intérêt et des aptitudes de son fils pour les mathématiques. Cependant, le jeune reprit rapidement ses leçons de latin, afin de comprendre les travaux de Euler et Bernoulli.
En 1808, à 33 ans, il est nommé Inspecteur Général de l’Université, et professeur de mathématiques à l’Ecole Polytechnique.
En mathématiques, il s’intéresse à la théorie des probabilités et à l’intégration des équations différentielles partielles. Mais ce sont ses travaux sur la relation entre phénomènes électriques et magnétiques qui lui vaudront sa réputation. En 1820, le physicien danois Hans Christian Oersted avait remarqué qu’une boussole est perturbée lorsqu’elle est proche d’un fil parcouru d’un courant électrique.
Ampère découvre alors que la direction dans laquelle se déplace l’aiguille d’une boussole dépend de la direction du courant électrique qui circule à proximité et en déduit la règle dite du «bonhomme d’Ampère». Ces travaux fondent l’électrodynamique et vont influencer considérablement la physique du XIXe siècle. En 1827 , Ampère publie son ouvrage Sur la théorie mathématique des phénomènes électrodynamiques uniquement déduite de l’expérience.
En tournée d’inspection universitaire, Ampère meurt dans les locaux de l’infirmerie du lycée Thiers de Marseille en 1836 à l’âge de 61 ans. Il est enterré au cimetière de Montmartre à Paris.
Membre de l’Académie des sciences de Paris, correspondant de plusieurs académies européennes et entretenant des relations suivies avec la plupart des savants contemporains, Ampère fut de son vivant reconnu comme un homme de sciences exceptionnel par ses pairs.