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Pour Stéphan Bourcieu, directeur général du Groupe ESC Dijon Bourgogne, la question des droits de scolarité des étudiants internationaux (hors UE) «mérite d’être mise sur la table» alors que la rigueur budgétaire est de mise. Une brèche dans la sacro-sainte notion d’ «égalité».

Rien ne justifie aujourd’hui que ce soit le contribuable français qui finance la formation d’un étudiant russe, chinois ou brésilien.

Si la formation est depuis longtemps un enjeu majeur en termes de formation intellectuelle et de lutte d’influence entre les nations, elle est également devenue depuis quelques années un enjeu économique mondial. Trop souvent considérée en France comme un coût, elle représente un marché considérable (plus de 2,5 millions d’étudiants internationaux comptabilisés en 2008 par l’Unesco), marqué par une croissance continue (62 % entre 1999 et 2007). Pour de nombreux pays, la capacité d’attirer des étudiants internationaux joue ainsi un rôle significatif dans leur balance commerciale.

Dans un tel contexte, il devient urgent de poser la question de la quasi gratuité des études pour les étudiants étrangers dans la plupart des établissements français d’enseignement supérieur. Cette question prend tout son sens quand on sait que la France accueille plus de 265 000 étudiants chaque année et se situe au troisième rang mondial derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Alors même que le coût des études universitaires en France avoisine les 8 000 euros par an, les étudiants internationaux payent des droits de scolarité identiques à ceux des étudiants français (de 130 à 550 euros), soit un différentiel de plus de 7 500 euros à la charge du budget de l’Etat. (…)

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