Dans sa chronique de la Voix du Nord, Jean-Michel Bretonnier craint que le «refrain de la mondialisation-qui-nous-condamne» n’ouvre un boulevard à Marine Le Pen pour 2012.
Les discours du père sont imprégnés des controverses du début du siècle dernier, quand l’extrême droite embrassait les thèses xénophobes et antisémites, et de la fin de ce siècle, quand colonialistes et anticolonialistes s’empoignaient. Ceux de la fille surfent sur la peur du déclassement social et de l’invasion musulmane.
La mondialisation est là. Qui osera dire aux électeurs que la France et l’Europe doivent s’armer pour l’affronter, et non pas se protéger du monde extérieur en gémissant contre le funeste sort fait à la glorieuse Europe ?
Comment faire, c’est aux politiques, avec les experts et les citoyens, de le dire. Mais on ne pourra rien construire si l’on ne cesse pas d’abord de diaboliser un phénomène inéluctable qui a fait sortir de la misère des centaines de millions d’êtres humains dans le monde.
La Voix du Nord (Merci à zoo)
