Il s’appelle Mona, a fui le Congo, et vit depuis 5 ans en France avec sa femme Valérie et sa fille Fleurgiva. Quand on lui demande comment il boucle ses fins de mois, il rigole, même si le coeur n’y est pas : « On n’en pas de fin de mois ! Il y a zéro euro ! » Quasiment sans ressources, Mona a droit à l’Aide médicale d’État comme tous les sans-papiers dont les revenus sont inférieurs à 634 € par mois. Jusqu’ici, cette aide leur permettait de se soigner gratuitement, mais les députés et sénateurs UMP viennent d’en durcir les conditions d’accès, en instaurant notamment un « droit d’entrée » annuel de 30 €.
Hébergés dans un foyer sambrien, Mona et sa famille vivent uniquement avec les 180 € de l’allocation mensuelle d’aide sociale à l’enfance octroyée par le conseil général.
On peut juste acheter ce qui est important pour la petite, dit Mona. Problème : Mona est asthmatique et doit se rendre chez le médecin tous les trois mois. Je n’arriverai pas à payer, c’est trop », se lamente-t-il.