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Depuis le 10 août 1792, Louis XVI a perdu son titre de roi de France, le trente-et-unième depuis Hugues Capet, dont ils ont tous été les descendants. Le 22 septembre, la nouvelle Assemblée révolutionnaire, la Convention, a officiellement proclamé la République.

La question d’un éventuel procès du roi se pose. La découverte, en novembre 1792, dans le palais des Tuileries, de l’armoire de fer, qui contient des papiers et des échanges compromettants, rend le procès inévitable aux yeux des députés.

Ouvert le 10 décembre, le procès se déroule devant la Convention, très rapidement. Comme le dit Robespierre :

“Il n’y a point ici de procès à faire. Louis n’est point un accusé. Vous n’êtes point des juges. Vous n’êtes, vous ne pouvez être que des hommes d’État, et les représentants de la nation. Vous n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer.”

Reconnu coupable de hautre trahison, il est condamné à mort le 17 janvier 1793, le sursis est rejeté à une voix près, qu’il est d’usage d’attribuer à “Philippe Egalité”, le propre cousin du roi déchu… Une bassesse qui ne lui sera guère profitable, Philippe Egalité étant à son tour décapité quelques mois plus tard.

Le 21 janvier, Louis XVI se retrouve donc place de la Révolution, devant la bourreau, Sanson, qui sera très impressionné par son calme. L’ancien roi, après avoir clamé son innocence, est attaché sur la bascule. Le couperet tombe. Il est 10 heures 22.

L’un des assistants de Sanson présente la tête de Louis XVI au peuple. Un salve d’artillerie retentit. A ce moment, à la prison du Temple, Marie-Antoinette, qui se sait également perdue, s’incline devant son fils, devenu, aux yeux des royalistes, Louis XVII.

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