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La justice soupçonne un vaste réseau de blanchiment qui porte sur 4 millions d’euros recyclés en deux ans. De Lyon, quelque 160 berlines seraient parties en Algérie où elles ont été repérées sur des parkings d’ambassades
Ces centaines de milliers d’euros sont sorties d’Algérie, par valises. Les passeurs bénéficiaient de facilités douanières, grâce à leur statut d’anciens combattants. Une fois en France, l’argent collecté était donc utilisé dans l’achat de voitures haut de gamme à Lyon. Les berlines repartaient ensuite en Algérie, souvent à destination d’ambassades.
Un commerçant lyonnais, âgé d’une quarantaine d’années, apparaît au centre des transactions, collecteur d’argent, acheteur de voitures. Quand les achats de voitures n’étaient pas effectués directement en liquide, le réseau présumé utilisait des chèques d’une myriade de petites sociétés de bâtiment et travaux publics, pour la plupart implantées dans la région parisienne. Des gérants ont raconté qu’ils fournissaient des chèques de leurs sociétés en échange d’enveloppes en liquide.
Ce qui leur permettait de disposer d’espèces pour financer des corruptions ou de payer du travail clandestin. Du coup, l’instruction de la JIRS s’est élargie du « blanchiment » aux délits « d’abus de biens sociaux, de banqueroute, de travail dissimulé, de fraude, de faux ». Drogue, corruption ? Il reste à déterminer l’origine des flux financiers transformés en voitures.

Le Progrès

(Merci à buzz)

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