Chronique de Mabrouck Rachedi, écrivain, dans le quotidien gratuit Metro sur le procès d’Eric Zemmour.
Comme l’a écrit Audiard «les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît». Tout porte à croire qu’on n’a pas fini d’entendre parler de Zemmour.
La défense de Zemmour repose sur un maître-mot : la liberté d’expression. L’aréopage des soutiens de Zemmour avait fière allure : Jean-Marie Le Pen qu’on ne présente plus, la frange la plus à droite de l’UMP qui lorgne du côté du FN, Robert Ménard, qui chasse sur les mêmes terres médiatiques que Zemmour, Eric Naulleau, son collègue de bureau… Il y avait aussi Malek Boutih, qui ne sait plus quoi dire pour arracher un strapontin gouvernemental, Jean-Pierre Chevènement, qui ne se remet décidément pas de son accident cérébral ….
(..) Quant à la légitimation de la discrimination, l’argument est tout aussi faible. Zemmour a défendu au tribunal que «la discrimination, ça veut dire choisir, sélectionner, ça n’a rien d’infamant». On conseillera à Zemmour de lire ou relire le linguiste Ferdinand de Saussure sur le signifiant et le signifié. Les mots ont un sens dans un contexte. (…)