Quatre parlementaires et le secrétaire général du gouvernement ont reçu cette semaine une petite bombe : un courrier du premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, leur transmettant un référé envoyé fin octobre au Premier ministre François Fillon.
Dans ce texte de trois pages, le patron de la juridiction suprême de contrôle des finances publiques pointe une dérive que l’on peut qualifier de système institutionnalisé d’emplois fictifs, ou partiellement fictifs. Ou comment certaines personnes, choisies à la discrétion du pouvoir exécutif, touchent entre 4 000 et 6 000 euros net mensuel. Sans rien faire, pour certaines d’entre elles. Aux frais des Français.