Elles s’appellent Elena, Corina, Christina, Valentina, Ecaterina… Onze jeunes femmes, toutes venues de Roumanie, qui se sont prostituées à Nice, dans le cadre d’un réseau démantelé par les policiers de la sûreté départementale en juin dernier. Ceux qui en tiraient les ficelles dorment aujourd’hui en prison.
Jusqu’ici sous le coup d’un mandat d’arrêt, Robserto-Edison Feraru, un des chefs présumés, vient tout juste d’être appréhendé.
En attendant, hier soir, les quatre autres prévenus poursuivis pour proxénétisme aggravé ont écopé de peines allant jusqu’à quatre ans ferme.
Interdits de territoire
Face à lui dans le box des détenus : Marius Nitoi, 29 ans, Claudiu Dangeanu, 26 ans, accusés d’avoir orchestré ledit réseau à distance. Carol-Nicolae Corbu, 33 ans, a lui convoyé quatre prostituées depuis l’Allemagne pour 50 e chacune. Et Maria-Narcisa Balan, 22 ans, apparaît comme la « première fille » chargée de collecter les fonds et les transférer vers la Roumanie. Elle connaît la loi du milieu. Pourtant, « elle a pris le parti de parler. Il faut lui reconnaître un certain courage, dixit le procureur : dans ce type de dossier, ce n’est pas courant ».
Les éléments d’enquête sont accablants. Et les peines calquées sur les réquisitions : quatre ans ferme pour Dangeanu, trois pour Nitoi, dix-huit mois, dont six avec sursis pour Corbu, dix-huit, dont dix avec sursispour Balan. Elle seule échappe à l’interdiction de séjour en France, de dix ans pour Nitoi et Dangeanu. Pour l’heure, tous les quatre restent incarcérés.