L’émotion est vive à l’école Jean-Moulin et les parents d’élèves ont ressenti un choc quand ils ont appris, mercredi, que trois enfants scolarisés dans l’établissement depuis octobre dernier avaient été placés au centre de rétention administrative (CRA). Depuis aussi, Réseau éducation sans frontières (RESF) se mobilise pour cette maman tchétchène et ses cinq enfants.
Comme l’indiquait hier soir Patrick Michel, de RESF, le juge des libertés et de la détention a accédé à la requête de l’avocat de cette famille et fait relâcher la mère et ses cinq enfants, compte tenu qu’elle présentait « une garantie de présentation » : « Elle a toujours répondu aux convocations de la préfecture, assure Patrick Michel. On alerte sur le fait que l’on enferme des enfants alors que leur mère s’est toujours montrée sincère avec l’administration.»
La dernière convocation en date, c’était donc mercredi. La dame a été appréhendée avec ses enfants. Cette famille tchétchène, qui s’est vue refuser l’asile, a donc été relâchée du Cra (où, a-t-on appris, des cas de gale auraient été signalés…) mais la mesure d’expulsion du territoire reste effective : lundi, un avion au départ de Marseille doit les envoyer en Pologne, en vertu du texte dit Dublin 2 qui prévoit le retour des migrants vers le pays d’entrée dans l’espace européen. D’ici là, la défense s’organise autour de Me Chabbert-Masson. Elle a formé un recours devant le tribunal administratif qui doit être examiné lundi en début de matinée.