Charles Aznavour rappelle que les Français d’origine arménienne représentent 400 000 ou 500 000 personnes en France et ont un certain poids électoral.
Moi, je ne fais pas de politique, mais j’ai un pouvoir politique très important.
Vous avez dit que vous vous sentez «100 % Français et 100 % Arménien.» Où vivez-vous la plupart du temps ?
C’est vrai, j’ai dit ça, tellement on m’a posé la question. Et puis j’ai dit «écoutez, c’est comme le café au lait. Une fois qu’on a mélangé le lait et le café, on ne peut plus les diviser.» C’est comme si on demande à un enfant s’il préfère son papa ou sa maman. Jusqu’à maintenant, je vivais surtout avec mes valises. Maintenant, je vis essentiellement en Suisse et à Mouriès, près des Alpilles dans les Bouches-du-Rhône. Et puis à Paris, bien sûr, pour le travail.
Vous n’hésitez jamais à dire ce que vous pensez. Qu’est-ce qui vous indigne dans le monde actuel ?
En ce moment, je suis très préoccupé par la question arménienne. Le président Sarkozy a un peu renié ce qu’il avait promis au moment des élections. Il a tort, car la communauté arménienne française représente un nombre important de personnes par rapport à la communauté turque. Le peuple arménien est responsable, courageux. Il a donné son sang pour son pays. C’est la première fois que je dis ça, mais si le président ne change pas, je me servirai de ses votes le temps venu. […]