(Fortune a commencé la diffusion de quelques parties du livre de Fernando Ferfal Aguirre : “Surviving the Economic Collapse”, littéralement : “Survivre à l’effondrement économique”. Cette traduction a été réalisée par des membres du célèbre forum français Odulvaï, dédié au survivalisme, à l’autarcie et à l’anticipation des risques. A priori, Odulvaï devrait publier l’intégralité du récit. Cette partie est une adaptation libre de Canis Lupus.)
Sur un blog anglo-saxon, une figure du survivalisme, devenue emblématique, a narré sa (sur)vie quotidienne à Buenos Aires, en Argentine, durant la crise financière de décembre 2001. A cette époque, la population a sombré dans la pauvreté, la débrouille et la violence. Cette personne est connue sous le pseudonyme de FerFAL.
1/ Gardez donc votre sang-froid, bon sang !
Vous venez de comprendre ce qui pourrait se passer dans les mois et années à venir, et le désespoir et la peur vous gagne ? Rien n’est perdu, car vous êtes maintenant au courant de ces possibles problèmes futurs et vous avez le pouvoir de changer votre destinée. Paniquer serait contreproductif : vous dépenseriez votre argent dans des choses inutiles et vous affoleriez vos proches avec votre discours apocalyptique (“Comment ? On ne pourra plus aller skier à Courchevel ??“). Vous devriez aller vous changer les idées, faire une ballade en pleine nature, puis revenir et prendre papier-crayon pour définir un plan de préparation qui vous soit adapté.
2/ Trouvez un coin tranquille !
Si la situation sociale va se dégrader à l’avenir et nous croyons que ce sera le cas, il vous faut habiter un coin tranquille, qui ne soit pas le possible théâtre d’émeutes et de misère. Une maison avec un terrain d’au moins 1000m² dans un petit bourg à une cinquantaine de kilomètres de la préfecture serait tout à fait conseillée. Dans l’idéal, il y aurait un petit hôpital et une gendarmerie.
Si vous n’avez pas les moyens de changer de lieu d’habitation, il serait prudent de vous faire l’ami de tout le quartier pour éviter les situations désagréables. Pour plus de détails, lisez un manuel d’Histoire.
3/ Épargnez vos sous et gardez la forme !
Vous devez faire attention à vos dépenses en examinant votre budget mensuel et mettre le plus de sous de côté, dans des placements sûrs (livret A, Plan d’Epargne Logement, pièces en or/argent, terrain agricole ou non constructible). L’achat de biens tangibles est cependant un meilleur placement que l’argent qui dort à la banque (encore une fois, l’Histoire ne pardonne pas). Vous pourriez regretter à l’avenir d’avoir “claqué des thunes” dans des bricoles, alors que vous faites la queue à la soupe populaire.
Quoiqu’il arrive, il est toujours bon d’être en forme et d’être physiquement apte. Nous vous suggérons de manger sainement (comme le dit le ministère de la Santé) et de faire du sport, mais il vous serait aussi utile de pratiquer un art martial, pour la maîtrise de soi et la capacité à se défendre que cela apporte.
4/ Adoptez la mentalité “écureuil frugal” !
D’abord être frugal, en limitant les produits alimentaires superflus et qui ne sont que du vent, en faisant soi-même la cuisine, en réduisant sa consommation de viandes et produits laitiers. Cela fera du bien à votre porte-monnaie et aussi à votre santé.
Ensuite être écureuil, en se constituant un stock de nourriture tournant, c’est-à-dire que vous faites les courses tous les samedis, mais avec dans l’esprit que la nourriture achetée ce jour-là ne sera consommée que dans 6 mois (durée minimum couverte par un stock raisonnable !). Pour commencer, vous pouvez acheter les produits non-périssables en double, jusqu’à avoir assez de stock, comme cela vous ne sortez pas une grosse somme d’argent en une fois.
5/ N’avez-vous jamais rêvé d’avoir une cave à … eau ?
L’eau potable coule au robinet dans 99,99% des foyers français et cela est bien pratique. Seulement, dans les situations troubles qui vont parsemer notre avenir, ce confort civilisationnel ne sera pas forcément au goût du jour (ouvrez encore une fois un livre d’Histoire…moderne). Sans eau potable, l’apparition d’épidémies et les tensions sociales peuvent apparaître sans qu’on puisse y remédier. À défaut d’avoir une source ou un puits d’eau potable, nous vous conseillons fortement de vous munir d’un filtre à eau performant et de vous constituer un stock d’eau potable dans des récipients faits d’un matériau neutre (verre dans l’idéal). Les bonbonnes à vin des grands-parents viendront prendre place dans votre cagibi, remplis d’une eau saine.
6/ Le petit équipement qui améliore la vie quotidienne en temps de crise
À savoir, des vêtements chauds (même à Nice il fait froid l’hiver sans chauffage), des lampes frontales LED avec piles rechargeables (et le chargeur multi-source -solaire, secteur, manivelle- qui va avec), une petite pharmacie d’urgence avec les médicaments pour les maladies courantes, un réchaud à gaz avec des cartouches/bonbonnes de rechange (et les briquets qui vont avec).
C’est un maigre investissement qui vous rendra quelque peu indépendant des voisins ou de la mairie.
7/ Si vous avez de l’argent, n’en mettez pas plus de la moitié à la banque
Un dernier conseil qui pourrait faire la différence car les exemples de banques faillitaires qui disparaissent avec les sous sont trop nombreuses de par le monde pour ne pas se préoccuper de cette éventualité. La moitié de l’argent que vous gardez avec vous serait idéalement placée sous forme de pièces d’or/argent, pour se prémunir d’une inflation enflammée ou d’un besoin urgent de mettre les voiles avec une monnaie d’échange internationale. Une pièce d’or achetée en 2002 à l’entrée en circulation de l’euro aurait largement conservé son pouvoir d’achat alors qu’un billet de 100€ n’a plus du tout la même valeur. Pour vous donnez une idée, le dollar US a perdu 99,99% de sa valeur dans le siècle écoulé, on ne peut pas en dire autant du lingot d’or !
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Source : Le projet Olduvaï