Fdesouche

Christophe Doré, directeur d’école en ZEP à Vitrolles et délégué départemental du SNUipp répond à vos questions.

On a bien baissé le niveau général en forçant systématiquement le passage en classe supérieure. Avant, la moyenne des notes faisait ou pas passer en sixième, ceux qui ne l’avaient pas passaient un examen d’entrée. Pourquoi ne pas le remettre en service ?

C.D. : C’est faux, le niveau général ne baisse pas, au contraire il ne cesse d’augmenter. Néanmoins la proportion d’élèves en difficulté est en constante progression. Par ailleurs, les compétences et les connaissances à acquérir se multiplient. Des disciplines nouvelles apparaissent comme l’informatique et l’anglais. Pour ceux qui suivent le rythme, cela ne pose pas de problème particulier, mais pour les élèves les plus fragiles, c’est une source supplémentaire de difficultés.

L’examen d’entrée en sixième fermerait les portes aux enfants en difficulté lourde. Que ferait-on d’eux ? Nous en revenons à la question de la prise en charge individualisée. La solution ? Des parcours aménagés dans les collèges mais pour cela il faudrait des moyens supplémentaires.

Que les profs s’opposent à ces tests, pourquoi pas, mais que proposent-ils pour éviter que les élèves de 6e soient analphabètes ?

C.D. : Les évaluations doivent être propres à une classe et adaptées aux élèves. Ce que nous contestons dans les évaluations nationales c’est qu’elles portent sur l’ensemble du programme mais ont lieu en milieu d’année. Évaluer des élèves sur des compétences qu’ils n’ont pas acquises, c’est parfaitement ridicule ! Et oui, il ne faut pas s’en cacher, il y a des enfants qui arrivent en 6e en étant analphabètes. Mais que fait-on pour y remédier ? On a besoin d’enseignants spécialisés… […]

La Provence

Fdesouche sur les réseaux sociaux