Fdesouche

J’ai peur du retour des islamistes, qu’ils nous imposent une culture étrangère, nous disent comment nous habiller“: Sonia ne cache pas ses craintes, comme d’autres Tunisiennes, après la “révolution de jasmin” qui a mis fin au régime de fer, mais laïque, du président Ben Ali.

Les Tunisiennes, qui bénéficient de nombreux droits par rapport aux femmes d’autres pays du monde arabo-musulman, ont aujourd’hui peur de voir émerger à nouveau un Islam politique, alors que la religion était auparavant fermement placée sous le contrôle de l’État et contrainte à la neutralité.

Avec la révolution, les droits des femmes, c’est fini!»

J’ai vu beaucoup de barbus aujourd’hui, cela m’a fait peur“, raconte Mabrouka, 29 ans, alors que les signes extérieurs de religiosité étaient très rares en Tunisie jusqu’à présent.

Le régime de Zine El Abidine Ben Ali, qui a fui vers l’Arabie Saoudite le 14 janvier après un mois de soulèvement populaire sans précédent qui a mis fin à 23 ans de règne sans partage et de corruption, était largement détesté par la population, mais il avait toujours défendu les droits des femmes.

Le gouvernement de transition formé lundi a promis qu’il garantirait ces acquis, mais beaucoup de femmes s’inquiètent de l’annonce de la légalisation prochaine du parti islamiste interdit Ennahdha (Renaissance).

La Dépêche

(Merci à tiers)

Fdesouche sur les réseaux sociaux