« Le consommateur ne trouve pas ce qu’il désire, il désire ce qu’il trouve ».
Commentaires sur les chiffres de la délinquance
Montaigne disait qu’il faut apprivoiser la mort, je pense pour ma part qu’il faut apprivoiser la violence si l’on souhaite s’incarner parmi les humains, rendant ainsi à la violence son étymologie, qui ne signifie rien d’autre que force de vie.
Apprivoiser la violence, c’est la considérer comme un acte banal de la vie quotidienne et être prêt à y faire face, le cas échéant être prêt à mourir pour ce que l’on possède.
1° Les vols avec violence
Le marketing crée le désir, la consommation le tue. Sous cet angle, il est donc légitime de penser que la violence sans sommation n’est que l’expression du désir des cons.
Ainsi donc, puisque la hausse de la violence aux personnes serait en partie due aux vols de téléphone portable nouvelle génération, il conviendrait de mettre en prison Steve Jobs, criminel de l’année, ainsi que tous ceux qui créent le désir chez les jeunes générations sans même comprendre que dans le processus d’atomisation sociale et familiale des jeunes, le téléphone est devenue un des instruments du positionnement affectif, intellectuel et social, comme la télévision le fût pour leurs parents.
Les soldes du bonheur version plein ciel, ou le bonheur soldé du paradis terrestre, n’étant accessibles qu’à une minorité.
Délaisser l’érudition pour l’amnésie, ne pouvait mener qu’a la confrontation à l’objet pour seule finalité et à une violence sans sommation pour accéder à la consommation.
2° Les violences faites aux femmes
N’en déplaise à Séguélex, ami des lessiviers et apôtre des sociétés communicantes peu rencontrantes où l’on nique sur Meetic :
« Après des années de progrès, de remise en question des vieux critères machistes qui semblaient inscrits dans notre patrimoine culturel (…), nous sommes dans la première année de forte inversion d’un processus qui montre que les femmes sont en voie de chosisation », selon Alain Bauer, président de l’Observatoire national de la délinquance, démontrant ainsi involontairement, si besoin en était, le peu d’effet des subventions déversées aux associations comme Ni putes ni soumises qui, en elles, portaient déjà les signes avant-coureurs d’une dégénération, plus que d’une régression que personne ne souhaitait voir et encore moins analyser.
Faut-il s’en étonner, avec l’apologie permanente d’un consumérisme planétaire sans contenu, où le corps de la femme a servi pour vendre tous les produits de la grande consommation ?
Quant à la démographie française sur laquelle les politiques claironnent, ils feraient mieux de prendre en compte que le nombre d’abandons d’enfants est l’une des plus fortes progressions de l’indicateur, avec +6,1 %.
Désormais, pour celui qui ne vit pas dans un ghetto bobo, les signes extérieurs de richesse et le désir d’échanger l’oeil de bœuf de sa porte contre la façade Renaissance où l’on expose ce que l’on possède, sont définitivement proscrits.
Conséquence, cette mondialisation où l’on se consume à consommer a, paradoxalement, rendu attrayant le repli identitaire, le rejet de l’autre comme moyen de retrouver ses vraies racines, privilège accordé autrefois aux garçons sauvages des banlieues et qui, désormais, concerne l’intégralité de la population, comme l’avait prévu feu Philippe Séguin, ardent défenseur de l’Etat-nation.
La chute de l’Etat-nation contraignant désormais tous à se regrouper par code postal, par quartier, par tribu ou par Tong (sociétés d’entre-aide suivant le modèle chinois), unique façon de ne pas rester seul et désemparé dans le théâtre de la mondialisation.
La vraie liberté, c’est de pouvoir aller Gare du Nord sans affronter la loi du score.