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Vendredi soir, une jeune fille d’un groupe d’amis qui jouaient au billard avait été abordée avec lourdeur par un jeune d’Eysines. Bilan : elle avait eu la joue balafrée d’un coup de couteau, un ami avait été touché par une voiture lancée à vive allure et des coups de feu avaient été tirés.

Ils sont venus, ils sont tous là. La famille, les copains. La salle d’audience des procédures de comparutions immédiates du tribunal correctionnel de Bordeaux était comble hier. Gardée par des policiers requis en nombre. Pour éviter que les esprits ne s’échauffent davantage l’affaire a été évoquée dans les premières.

Trois jeunes Eysinais de 19 à 30 ans devaient être jugés pour des menaces et des violences avec arme. Mais ils ont demandé un délai pour préparer leur défense. Restait au tribunal à statuer sur leur maintien ou non en détention jusqu’au procès.

Le vice-procureur a reconnu que les trois ont des garanties de représentation, mais craint « des pressions sur les victimes ». « L’un est en récidive, ils n’inspirent pas confiance sur un non-renouvellement des faits ».

Il a requis un maintien en détention. « La victime ne se soucie pas de garanties de représentation, mais de sa sécurité », a rapporté son avocate. Pour la défense, c’est la remise en liberté qui s’impose.

Ce serait faire insulte à leur intelligence que de penser qu’ils puissent recommencer ou courir les rues de Bordeaux pour retrouver les parties civiles », a par exemple plaidé Me Pierre-Luc Receveur.

Le procès a été renvoyé et les trois jeunes ont recouvré la liberté.

Sud-Ouest

(Merci à Pierre André)

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