Dans Halal police d’Etat, Eric et Ramzy incarnent ainsi les deux pires policiers algériens. Ces deux enquêteurs calamiteux sont envoyés à Paris car un serial killer, qui s’en prend aux épiciers arabes de Barbès, a tué une diplomate algérienne. Voilà donc nos deux “blédards” à la poursuite du tueur en série avec des méthodes pas très… catholiques.
“On ne voulait pas évoquer les cités ou la banlieue, nos deux héros n’en sont pas encore arrivés jusque là, poursuit Ramzy, mais plutôt nous amuser et faire rire avec les clichés qui entourent les arabes mais aussi les Français, les catholiques, les skins…” “Aux Etats-Unis, reprend Eric, de nombreux acteurs noirs n’hésitent pas à se moquer des blacks, à jouer avec les stéréotypes. En France, ça n’existe pas. C’est vrai que, si c’était Franck Dubosc qui avait fait Halal police d’Etat, le film aurait une autre connotation. De même, si nous avions fait un film sur des prolos français en vacances dans un camping. Le fait que nous soyions un peu bronzés (Eric est Antillais et Ramzy est d’origine algérienne, NDLR) nous donne une certaine légitimité pour nous moquer de nos semblables. Notre but, c’était de faire un film drôle, on voulait faire les “bougnoules” à fond; mais, mine de rien, c’est notre film le plus politique“.