Celui qu’on appelait « Farid le Fou » change de prison tous les trois mois environ. Considéré comme rebelle et exigeant, Farid Bahmouhammad est à présent à Andenne, où l’on redoutait son arrivée. La direction générale des administrations pénitentiaires a mis en place un régime particulier pour encadrer sa vie dans sa nouvelle prison. Déjà à Jamioulx, son ancienne prison, il bénéficiait de deux cellules, pour pouvoir s’isoler du bruit. Alors que la surpopulation est un problème récurrent dans nos prisons.
Privilèges ou mesures de sécurité ? Un employé de la prison d’Andenne, sous le couvert de l’anonymat, a témoigné dans un reportage de RTL-TVI.
« Monsieur a tout ce qu’il veut. Il a droit à un préau tout seul, sans autres détenus. Il a pu choisir sa cellule. Il a le droit de téléphoner de 20 à 21h avec le téléphone de section. »
“Régime de détention spécifique“
Nous avons prévu un régime de détention spécifique, tant au détenu qu’à la prison, qui rencontre une série d’objectifs que nous recherchons : assurer la sécurité tout en assurant un régime de détention normal », explique tant bien que mal Laurent Sempot, porte-parole de la direction de l’administration pénitentiaire.
Mais les agents sont pris au dépourvus : ils ne savent plus dans quelles mesures ils peuvent accéder aux requêtes du détenu. Farid Bahmouhammad est le seul prisonnier à bénéficier de ce genre de conditions à Andenne. « En adaptant la situation, c’est au détriment d’autres détenus. On s’en occupe plus, et l’administration aussi », ose dire Marc Peeters, délégué CSC à Andenne.
