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Les migrations n’obéissent pas à un modèle unique, elles n’aboutissent pas toutes à l’intégration. Transit, norias, nomadismes, réseaux transnationaux… Les migrants ne sont pas toujours soucieux de s’intégrer pleinement dans une société d’accueil, et celle-ci ne fait pas toujours ce qu’il faut pour les y encourager.

Avoir peur de l’immigration, c’est ignorer la diversité des processus migratoires. Les migrants peuvent apporter beaucoup au pays où ils s’implantent, économiquement, et contribuer à sa croissance. Avoir peur de l’immigration, c’est ignorer cet apport, préférer les préjugés aux connaissances qu’apportent les sciences sociales.

Avoir peur de l’immigration, c’est passer à côté de cette inscription dans la modernité la plus avancée, et de ses effets positifs d’entraînement pour toute la société.»

Les migrants sont de plus en plus éduqués, et de plus en plus souvent, ce sont des femmes, autant que des hommes. Ils sont vite plus modernes que les « nationaux », rompus, en particulier, aux technologies numériques et aux usages d’Internet, ils sont connectés, à l’échelle de la planète. Plus largement, ils sont facteurs de diversité culturelle.

Les migrants connaissent bien des difficultés, au fil de leur parcours, puis une fois arrivés à son terme. Mais cela n’en fait pas pour autant des victimes automatiques, et pas davantage des délinquants, en tous cas pas plus que d’autres. Avoir peur de l’immigration, c’est les criminaliser ou les victimiser systématiquement et abusivement, là encore sans s’intéresser aux réalités et aux recherches qui en rendent compte sérieusement.

Libération

(Merci à D’Artagnan)

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