Après une longue absence de la scène, Jamel Debbouze revient au one-man-show. Il se confie sur sa famille, la politique, la «banalisation du racisme», la Tunisie… Extraits.
Si on considérait tous les Noirs et les Arabes comme des Français à part entière, on aurait moins de problèmes avec notre immigration.
Quels sont vos combats, aujourd’hui ?
[…] On trouve tous que le gouvernement ne fait pas bien son travail. On s’indigne, mais mollement. J’en profite pour rappeler aux gens qu’il faut voter en 2012. Il y a une échéance à ne pas manquer, c’est trop important. Je rejoins monsieur Hessel quand il demande aux gens de s’indigner, mais maintenant, il faut passer à la vitesse supérieure.
Vous êtes toujours sensible au sort des banlieues ?
Dans les banlieues, ça n’a pas bougé d’un centimètre. C’est regrettable et dégueulasse. Dégueulasse de se servir comme prétexte électoral des ghettos, des banlieusards, de les diaboliser pour faire peur à la petite dame de la Creuse, de prendre l’immigré comme la bête noire de la France. Alors que les mélanges, ça fait des gens très beaux. Et puis l’immigration rapporte de l’argent à la France. Ça, on ne le dit jamais. Les immigrés font les boulots les plus difficiles, les plus dégueulasses et les moins bien payés. Au bout d’un moment, on a envie de dire respectez votre immigration. Il faut que la France fasse connaissance avec elle-même et qu’on arrête de donner du crédit aux gens qui veulent créer des clans. On fait tous partie du même clan, le clan de la France. […]