Une dizaine d’élus locaux et de membres d’associations en appellent au préfet pour trouver des solutions au chômage qui dépasse les 11% dans le département.
« Notre département a beau séduire de nombreuses entreprises, au regard des derniers chiffres du chômage, cela ne profite pas aux habitants de nos communes », déplore une dizaine d’élus et d’associatifs de Seine-Saint-Denis dans une lettre adressée ce mercredi au préfet de Seine-Saint-Denis.
Tous réclament la tenue d’états généraux de l’emploi dans un département où le taux de chômage atteint 11,2% de la population active bien au-dessus de la moyenne régionale (8,2%) et de la moyenne nationale (9,3%).
Le chômage des 15-24 ans surtout a flambé de 27,7% en deux ans, dans ce département le plus jeune de France.
«Face à cette situation paradoxale, nous ne pouvons rester sans rien faire», poursuivent les signataires qui soulignent que la Seine-Saint-Denis, où sont notamment présents BNP-Paribas, Hermès, SFR ou Lavazza, est «dynamique, jeune et riche en ressources».
Les signataires refusent aussi un « sentiment de discrimination territoriale qui fait que les entreprises s’installent uniquement sur notre territoire pour des raisons fiscales ou d’image ».
« Nous demandons à ce que toutes les énergies créatrices d’emploi puissent se mettre autour de la table (élus, chefs d’entreprise, centres de formations, universités, syndicats…) au profit des habitants de notre département », expliquent t-ils.
Depuis le lancement de l’appel, vendredi, 1.500 signatures ont été recueillies.
Président de l’association nationale des élus locaux de la diversité, à l’origine de l’appel, l’élu UMP de La Courneuve Kamel Hamza a expliqué vouloir « montrer au préfet, à qui on déposera la lettre dans une quinzaine de jours, que c’est une attente de tout le département, et pas uniquement des personnes qui ont lancé l’appel ».