Le début d’année devait être terrible pour l’euro, pour le Portugal, pour l’Espagne, pour la France même peut-être. Ce n’est pas ce qui s’est produit.
Cela peut paraître étrange aux yeux des lecteurs de faire un éditorial sur un non-événement. Mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Tout au long du mois de décembre, début janvier encore, on a entendu que le début d’année serait terrible pour l’euro, pour le Portugal, pour l’Espagne, pour la France même peut-être. Après la Grèce, puis l’Irlande, tous ces pays allaient passer sous parapluie européen, en clair devoir être aidés par le Fonds européen de stabilité financière, pour résister aux investisseurs.
Des marchés qui refusent, parce qu’ils n’ont pas confiance, de leur prêter de l’argent à des taux d’intérêt supportables. C’est ce que l’on entendait, c’est ce qui se répétait, ce que titrait la presse (notamment anglo-saxonne). Nous sommes le 31 janvier, et force est de constater que ce n’est pas ce qui s’est produit. Chez les gouvernements européens, dans les capitales, commence à courir l’idée, l’agréable idée, que le plus dur est peut-être derrière nous.