Patrick Doutreligne, directeur général de la Fondation Abbé Pierre, qui présente mardi à Paris son 16e rapport sur l’état du mal-logement en France, veut faire de ce thème un axe majeur de la campagne présidentielle.
Quel message allez-vous lancer?
A quinze mois de l’élection présidentielle, nous allons nous battre pour que le logement devienne un thème majeur de la campagne. Il est temps d’arrêter le bricolage. Pour l’instant, on n’a pas de politique forte en matière de logement. Si ce n’est la thématique d’une France de propriétaires dont nous dénoncerons les limites. Mardi, nous lancerons une grande réflexion avec les associations, les bailleurs sociaux, les collectivités locales… L’objectif est d’avoir cet été un «contrat social logement» à soumettre à chacun des candidats. […]
Et pour la mixité sociale?
En 2007, on nous a promis un plan Marshall pour les banlieues, mais comme la soeur Anne, on n’a rien vu venir. Nous attendons que le plan soit lancé, en 2011 ou en 2012. C’est indispensable si l’on veut éviter de revivre les événements de 2005. Quand il y a une concentration de gens en difficulté, désespérés, plus ou moins discriminés, cela finit par craquer.