La destruction des parcelles ne parvient pas à éradiquer la culture et favorise la déforestation. Il est difficile de connaître l’étendue de la culture illicite de la coca en Colombie. Les images satellites fournissent de bonnes indications, les parcelles cultivées apparaissant en clair par rapport aux masses sombres de la forêt. Mais, faute de pouvoir enquêter dans certaines zones en raison de l’insécurité, il n’est pas possible de vérifier ce qu’il en est réellement sur le terrain.[…]
Deux fois grande comme la France, la Colombie a une biodiversité très riche avec deux points chauds: la forêt amazonienne et les Andes tropicales, là où se trouvent une bonne partie des plantations. Les feuilles de coca sont produites par un arbuste qui ne dépasse pas 2 mètres de hauteur. La culture est intensive avec force engrais et herbicides. Les feuilles sont cueillies trois fois dans l’année ; le cocaïer peut être exploité durant une trentaine d’années. L’extraction de la cocaïne met en jeu des techniques très polluantes, notamment avec du kérosène. [….]
En 2006, les États-Unis ont dépensé 205 millions de dollars dans les opérations de pulvérisation d’herbicides mais seulement 72 millions de dollars pour le développement d’alternatives à la culture de la coca. »