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Communiqué du MRAP

Le MRAP appelle au rassemblement organisé vendredi 4 février à 14 h, place du Paraguay, par la Maison du Tamil Eelam.

Le 4 février 1948, l’Ile de Ceylan accédait à l’indépendance sous le nom de Sri Lanka. Cette date n’est pas celle d’une libération pour les Tamouls de l’île, dont plus de la moitié sont exilés. Dès 1948, certains d’entre eux furent privés de leurs droits de citoyenneté. D’autres lois discriminatoires, puis des massacres, n’allaient cesser de suivre.

La revendication d’un Etat souverain du Tamil Eelam fut à de nombreuses reprises réprimée dans le sang et lors du dernier conflit de janvier à mai 2009, des actes relevant du crime de guerre et du crime contre l’humanité, peut-être du génocide ont été commis par l’armée sri-lankaise. Gordon Weiss, ancien porte-parole de l’ONU au Sri Lanka, estime à 40 000 le nombre de civils tués dans cette période. Le Tribunal permanent des peuples, réuni en février 2010 à Dublin, a constaté l’usage d’armes illégales (bombes au phosphore et à fragmentation), des bombardements de civils, d’hôpitaux, des exécutions de prisonniers, des privations d’eau, de subsistance et de soins, des disparitions forcées, des internements, des viols. Ces crimes ne doivent pas rester impunis.

De nombreux Tamouls du Sri Lanka ont trouvé refuge en France et en Europe,c’est une raison de plus pour que notre pays et l’Union européenne se doivent de tout faire pour que des enquêtes crédibles et transparentes fassent toute la lumière sur les crimes commis au Sri Lanka, que les responsables soient jugés et que les victimes et leurs descendants puissent faire valoir leurs droits à réparation.

Nous serons aux côtés des Tamouls de France le 4 février.

MRAP

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