Addendum du 03/02/11 : Bertrand Dicale : « Du malheur d’être métis »
Fils d’un Guadeloupéen et d’une Auvergnate, érudit des cultures populaires, cet ancien journaliste du « Figaro » consacre un essai au malheur d’être métis, dans un monde où le métissage est à la mode. Malgré la popularité de Noah, le métis concentrerait en lui « la détestation portée aux Blancs ou aux Noirs ».
Passons sur le premier chapitre, parfois fumeux, où Dicale compare le métis à un « paraplégique » et se lamente des arrêts du destin orthotypographique: métis s’écrit avec une minuscule, infaillible indice, selon l’essayiste, d’une persécution. Dicale analyse les « stéréotypes racistes gentils » (les bébés métis, comme on sait, sont les plus beaux) ou interpelle le Cran qui, au nom d’une « solidarité raciale inconditionnelle […] démétisse les métis ».
En France, écrit Dicale, plein d’ironie pour nos munificentes névroses, on refuse de le voir en métis, comme si cela contredisait une sorte de rêve américain particulier aux Français. »
Ailleurs, hélas, l’auteur marque un certain penchant pour la victimisation, cette province la plus fleurie de notre poésie: « La prochaine fois, les fours crématoires, ce sera pour nous. »
Journal de 13 heures – France Info – 11/01/11
Bertrand Dicale écrit sur la culture populaire dans la presse et en parle à la radio (notamment sur France Info et France Inter). Il a également publié des ouvrages de référence sur Serge Gainsbourg, Louis de Funès, Juliette Gréco ou l’histoire de la chanson française.
On parle rarement de ce que vivent les métis à l’intérieur. »
Au Monde ou à Libé, il n’y a pas de journalistes noirs.»
(Merci à Docteur Bazooka)