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Addendum du 03/02/2011 : Le concert de Sexion d’Assaut maintenu

Convaincus par les excuses de Sexion d’Assaut, les organisateurs de Paroles et Musiques ont décidé de maintenir le concert stéphanois du groupe de rap. Le bras de fer avec les associations du collectif contre l’homophobie continue. Reste à savoir ce que décidera la municipalité concernant la subvention allouée au festival.

Le Progrès

Les rappeurs de Sexion d’Assaut s’expriment enfin, après la déprogrammation d’un concert en octobre et un risque d’annulation pour juin

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Pas de Mercedes. Pas de bimbos dévêtues. Pas de chaîne en or bling bling. Hier, c’est à pied que les rappeurs de Sexion d’Assaut sont discrètement arrivés au Club de la presse de Saint-Etienne.

Interdit de concert en octobre au FIL suite à des propos homophobes, menacé de déprogrammation pour un second concert en juin à Paroles et Musique, le groupe n’est pas le bienvenu en terre stéphanoise. Deux de ses membres, Lefa et Barack Adama, ont plaidé pour un pardon… […]

Certains de vos textes, par exemple « il est grand temps que les pédés périssent », sont inexcusables…
Vous citez des lyrics sortis de morceaux qui datent de plus de 6 ans. On était jeunes, on avait 18 ans, on regrette. On a grandi. On est devenus des maris, des papas. […]

Vous avez entrepris une démarche de « réhabilitation » ?
Aujourd’hui, notre but n’est pas de sauver des dates de concert, mais de rencontrer les personnes blessées. Depuis l’automne, nous sommes allés dans une vingtaine de villes pour des tables rondes avec les associations de lutte contre l’homophobie. Il n’y a qu’à Saint-Etienne et à Nantes qu’elles ont refusé de nous rencontrer.

Ces rencontres ont-elles changé votre vision sur l’homosexualité ?
On retient de cette polémique le fait d’avoir pu rencontrer les gens de ce milieu. Par exemple, les jeunes homos du Refuge à Montpellier, qui ont dû quitter leurs familles, nous ont touchés.[…]

Alors, sincère, la Sexion ?
Le groupe a payé le prix de ses dérapages : retiré des radios et des MTV Music Awards, vingt concerts annulés.

Mais les excuses, n’est-ce pas un coup marketing ? Sans doute en partie. Même si l’héritage est lourd. « C’est un problème de société, clame Lefa. Il y a une homophobie ambiante en France ».

L’homo aurait donc dépassé leur pensée ? « La rue a son jargon, on utilise les mots avec des sens différents. Quand on dit « pédé », ça n’a rien à voir avec l’homosexualité ». Ah.

Sincère, la Sexion ? Elle nous avait presque convaincus. Jusqu’à sa sortie, au bout d’une heure, du cabinet du maire. Pour le producteur, la suite « dépend des associations ». Pour la mairie, rien n’a changé. Encore un problème de mot ?

Le Progrès

(Merci à Gnafron)

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