Il était irrésistiblement attiré par le monde de la nuit. En 2008, une rumeur courait sur son compte, à Orléans. Elle faisait état de son intention d’acquérir une bonne partie des discothèques de l’agglomération.
À l’époque, Kamel Maalaoui avait accepté, sous condition d’anonymat, de rencontrer un journaliste de La République du Centre et de lui faire part de ses ambitions : « Réunir toutes les discothèques pour éviter qu’elles se fassent la guerre et pour minimiser les coûts. » Mais déjà, les professionnels des boîtes de nuit s’interrogeaient : alors que les banques se montraient de plus en plus réticentes à prêter des fonds, d’où ce quadragénaire d’origine tunisienne tirait-il son argent ?
La réponse se dessine très clairement, depuis hier après-midi, devant le tribunal correctionnel d’Orléans, où Kamel Maalaoui, 46 ans, est jugé pour escroquerie en bande organisée et blanchiment. L’audience se poursuit ce matin avec les réquisitions du ministère public.