Dans un communiqué, SOS Racisme se félicite de la suppression par le Sénat de l’extension de la déchéance de la nationalité pour les citoyens naturalisés (depuis moins de dix ans) ayant causé la mort d’une personne dépositaire de l’autorité publique, un «projet nauséabond» selon l’association.
Cette vision du droit pénal n’est pas sans rappeler l’idée centrale du Front National selon laquelle il existerait des «Français de souche» dont la terre serait envahie par des «Français de papier» qu’il faudrait exclure de la communauté nationale.
Cette disposition, introduite dans le projet de loi Besson suite au discours de Grenoble du Chef de l’Etat, était profondément contraire à l’esprit de la République.
En voulant introduire, dans le droit, deux catégories de Français, cette disposition amenait un poison qui fleurait mauvais un ethnicisme rampant. En effet, face à un même crime, selon que l’on est un Français anciennement étranger ou un Français de naissance, les peines n’auraient pas été les mêmes. […]
SOS Racisme (Merci à Létonné)