Hédi Sadi est professeur au collège. Avant cela, il a grandi en Tunisie. Étudiant à Tunis à la fin des années 70, il est viré de son université à cause de son engagement au sein d’un syndicat. En France, il a été tour à tour, homme de ménage, étudiant et thésard sous la direction de Benjamin Stora. Il raconte son parcours.
Quand Bertrand Delanoë passe devant son stand, Hédi Saidi pense d’abord à eux : «Vous pourrez me photographier avec lui devant les livres ? Les collégiens seront contents.» Eux, ce sont ses élèves du collège Anne Frank de Roubaix où il est professeur d’Histoire-Géo et qui ont remporté la mention spéciale du jury du Prix René Cassin remis par le Ministre de l’Éducation de l’époque, Xavier Darcos.
En 2008, il avait proposé à quatorze d’entre eux, pourtant peu passionnés par ses cours d’histoire, de participer à un projet pédagogique après les cours. Très vite, le thème des soldats coloniaux s’impose et les élèves se répartissent en quatre groupes pour travailler sur les soldats tunisiens, sénégalais, marocains et algériens faisant écho à leurs propres origines. […]
Hédi Saidi décide de participer de nouveau au concours sur le thème de la déportation des enfants d’ici et d’ailleurs. La rencontre de ses jeunes avec Ida Grinspan, une déportée survivante d’Auschwitz restera pour eux un moment fort… […]
Son portrait sur Wikipédia (extraits) :
Il est également président-fondateur de l’Association jeunesse-intégration-solidarité républicaines et président du Forum régional contre les discriminations et pour une nouvelle citoyenneté depuis 2003. Président du festival culturel franco-tunisien De Carthage à Paris, de 1996 à 2002, il est membre de la cellule académique de veille contre les discriminations et le repli identitaire de l’Académie de Lille depuis 2004.